Pourquoi les consommations annoncées par les constructeurs vont-elles augmenter ?  

Vous l'avez déjà constaté. Dans les publicités télévisées ou dans les brochures, les marques mettent en avant des valeurs de consommation flatteuses. Mais la réalité est très différente, avec des écarts qui peuvent atteindre plusieurs litres.

A qui la faute ? Principalement à la norme de mesure utilisée en Europe, nommée NEDC, instaurée en 1973. Les conditions du test d'homologation n'ont rien à voir avec notre façon de conduire, avec par exemple des accélérations menées à allure d'escargot !

Mais heureusement, il y a enfin du changement. Après des années d'attente, un nouveau cycle d'homologation vient d'entrer en vigueur sur le continent, appelé WLTC. Il est beaucoup plus sévère, avec un inconvénient et un avantage : d'un côté les données seront moins alléchantes mais de l'autre, elles seront plus proches de ce que vous constatez au volant, évitant les mauvaises surprises.

Le test WLTC est plus long que le NEDC, 30 minutes au lieu de 20. La distance parcourue passe de 11 à 23,25 km. Surtout, la vitesse moyenne augmente fortement, de 33,6 à 46,5 km/h, avec une pointe de 131 km/h contre 120 km/h. De plus, pour éviter les fraudes, un test sur la route mesurera les émissions d'oxyde d'azote des voitures diesel.

Avec le nouveau cycle, les optimisations des constructeurs pour avoir la valeur la plus faible possible seront moins efficaces. Par exemple, les boîtes de vitesses aux rapports exagérément allongés n'auront plus vraiment de bénéfices. En effet, lors du test, les changements de vitesses ne se feront plus à une allure donnée mais à un régime moteur calculé en fonction du modèle.

Les valeurs que l'on obtiendra avec le WLTC seront donc moins optimistes mais ne seront pas totalement conformes à la réalité, car la conduite dans la vraie vie dépend du conducteur et de la circulation. Mais il faut bien un protocole en laboratoire pour mesurer toutes les voitures vendues de la même façon.