L'ESP, comment ça marche ?  

Si votre voiture actuelle n'est pas encore équipée d'un ESP, la prochaine le sera. L'équipement est obligatoire en Europe depuis quelques années. Il a été créé par l'équipementier Bosch, avec une première application en série en 1995. ESP, cela signifie « Electronic Stability Program », soit en français le correcteur électronique de trajectoire. Selon les marques, il peut s'appeler ESC (C pour Control) ou DSC (Dynamic Stability Control).

A quoi sert l'ESP ? Comme son nom l'indique, il permet de corriger le comportement de la voiture lorsque celle-ci commence à partir en vrille ! Il tente notamment d'empêcher les phénomènes de sous-virage et de survirage. Dans le premier cas, la voiture part tout droit dans la courbe. Dans le second, l'arrière du véhicule glisse et c'est le tête à queue.

Comment agit l'ESP ? Le système va intervenir sur le système de freinage ainsi que le moteur. L'ESP va ainsi appliquer un freinage ciblé sur une ou plusieurs roues afin d'aider le véhicule à se remettre dans le bon chemin. Par exemple en cas de sous virage, il va freiner la roue arrière intérieure à la courbe. En survirage, c'est la roue avant extérieure qui est concernée. Pour réduire l'allure, l'ESP peut limiter aussi le couple envoyé par le moteur.

Comment cela fonctionne ? L'ESP se base sur un ensemble de capteurs. Certains vont analyser la vitesse de rotation des roues, d'autres l'angle du volant... Une intelligence électronique fait la synthèse et donne l'ordre d'intervenir en cas de besoin. Tout ceci se passe évidemment en un temps record !

Précision utile en cette période hivernale : l'ESP n'est pas la solution miracle en cas de neige, il est même conseillé de le déconnecter pour faciliter le démarrage sur une chaussée enneigée. Des constructeurs ont toutefois imaginé des « super-ESP », qui agissent plus finement avec l'anti patinage pour mieux affronter quelques situations de faible adhérence. C'est par exemple le Grip Control de Peugeot.